re-naissance
De la lame coupante
On a ouvert mon ventre
Loin de se douter
Que j’allais peut-être y rester
Après avoir donné naissance
Mon âme en errance
A quitté le temps d’un instant
Tout ce que j’avais de vivant
J’ai senti l’éternité toucher mon visage
Je me suis rappelée que la mort n’a pas d’âge
Trop vivante pour mourir
Trop jeune pour partir
Trop jeune pour partir
Trop peu de chandelles soufflées
pour en faire des orphelins
Trop peu de souvenirs racontés
pour ne plus leur tenir la main
Qu’au moment arrivé
Peu importe les années vécues
Les ailes poussent
Aux dos des abattus
J’ai plané
Au dessus de mon corps inanimé
observant mes sauveurs
Chercher les battements de mon cœur
Au dessus de mon corps inanimé
observant mes sauveurs
Chercher les battements de mon cœur
Je l'ai vu lui aussi
Dans ses bras nos bébés assoupis
Questionnant la possibilité
Qu’un moment si blanc
Puisse devenir rouge sang
Puisse devenir rouge sang
Lueur d'espoir
Dans le noir
Mes pieds étaient enracinés
Au sol naissant
D’un bonheur fleurissant
Au sol naissant
D’un bonheur fleurissant
La maman s’est alors débattue
Dans ma carcasse perdue
encore éveillée
par ces fils, électrocutée
La chance que j’ai aujourd’hui
De pouvoir parler de ma mort
La chance que j’ai aujourd’hui
De pouvoir raconter ma vie
De pouvoir parler de ma mort
La chance que j’ai aujourd’hui
De pouvoir raconter ma vie
Maude Racicot
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