Dans les vieux pots
Dans les corridors des gens trop vieux, on croise ces visages assommés de malheurs accumulés. Il y règne une odeur ancestrale, un mélange de pot-pourri et de solitude. Ce parfum de corps fatigués qui avec le temps s’imprègnent de souffrance. Seule à se bercer dans sa chambre, à peine plus grande qu’une garde-robe, les cheveux blancs comme neige et les yeux tristes de cent chagrins, elle lui parle. Son vieux pot, sans couleur, terni par le récit de sa vie ennuyante à attendre son départ. À l’intérieur, la poussière de toute sa vie et son cœur qui a cessé de battre, il y a longtemps, trop longtemps.
Maude Racicot
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